On aurait tort, dans notre société moderne, d’oublier que l’argent liquide constitue un moyen de paiement à part entière. Comme tous, il est soumis à des règles dont l’objectif est de garantir la sécurité des transactions.
- Sommaire :
- Définition argent liquide
- Utilisation dans la zone Euro
- Sécurité
- Sur les billets
- Maculage
- Blanchiment
- Opérations au guichet
- Dépôt d’espèces
- Retrait d’espèces
- Distributeur de billets
- Retrait en France
- Retrait à l’Etranger
- Opération de change
- Définition
- Où effectuer opération de change
- Le coût d’une opération de change
Définition
L’argent liquide comporte des pièces et des billets. Les pièces sont au nombre de 8 :
- Les centimes d’euros : 0.01, 0.02, 0.05, 0.10, 0.20, 0.50
- Les euros : 1, 2
A titre d’exemple, les pièces de 1 centime sont produites chaque mois à hauteur de 40 millions d’exemplaires, les pièces de 2 centimes à hauteur de 30 millions d’exemplaires. Leur problématique majeure est qu’elles ne sont généralement pas réintégrées au circuit monétaire, les gens les utilisant peu.
Si les pièces disposent d’un caractère pratique évident pour régler les achats, leur poids est un handicap important, notamment pour les commerçants. Il faut en effet savoir qu’il atteint, au niveau national, 30 000 tonnes !
Les billets sont au nombre de 7 :
- 5 euros
- 10 euros
- 20 euros
- 50 euros
- 100 euros
- 200 euros
- 500 euros
Utilisation dans la zone euro
Toutes personnes, quel que soit son pays d’origine, a donc la possibilité d’utiliser son argent liquide, pièce et billet, dans tous les pays de la zone euro. Chacun de ses billets est visible sur le site de la Banque de France.
Contrairement aux billets, les pièces ne sont pas toutes identiques. Elles comportent une face commune à tous les pays sur laquelle se trouve la valeur de la pièce. L’autre face est différente pour chaque pays. Cependant, toutes les pièces étant utilisables sur l’ensemble de la zone euro, elles se mélangent progressivement sur l’ensemble du territoire. Chacune des pièces est visible sur le site de la Banque de France.
Sécurité
Sur les billets
De nombreux systèmes de sécurité ont été intégrés afin de permettre une identification rapide des faux billets :
– Sur les billets de 5, 10 et 20 euros, on trouve un filigrane, un fil de sécurité, une bande magnétique holographique et une bande iridescente.
– Les billets de 50, 100, 200 et 500 euros comportent eux-aussi un filigrane et un fil de sécurité mais aussi une pastille métallisée holographique et sont réalisés avec une encre à couleur changeante
Le maculage
Le maculage est une autre technique de sécurité des billets. Elle consiste à tâcher les billets à l’aide d’une encre impossible à effacer. Ce système, présent chez les commerçants, les distributeurs de billets, les transporteurs de fonds ou encore les guichets des établissements bancaires, se déclenche lorsque les billets sont volés. Vous trouverez des exemples de billets maculés ici.
Un billet maculé ne doit donc pas être accepté. Si tel est le cas, vous devez alors vous rendre dans une succursale de la Banque de France, à la Poste ou encore dans votre agence bancaire afin de remplir un formulaire en plus d’y déposer le billet. Ce-dernier sera remis à la Banque de France, chargée de vérifier la bonne foi du particulier et de recouper ses informations avec les données dont elle dispose par rapport aux vols signalés. Après ces étapes, la valeur du billet sera remboursée.
Le blanchiment d’argent
Les banques ont obligation de lutter activement contre toutes opérations susceptibles de participer au blanchiment d’argent. L’article 324-1 du Code Pénal le définit ainsi : « Le blanchiment est le fait de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ayant procuré à celui-ci un profit direct ou indirect. »
Ainsi, elles sont tenues de signaler un certain nombre d’éléments auprès du service du ministère de l’économie nommé TRACFIN (Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits FINanciers clandestins) :
- Les opérations dont l’identité du donneur d’ordre est douteuse
- Les opérations dont les bénéficiaires ne sont pas connus
- Les opérations effectuées par des personnes ou des organismes domiciliés dans un des pays reconnus comme non coopératif dans la lutte internationale contre le blanchiment
- L’identité des personnes, clientes ou non, pour toute ouverture de compte, location de coffre ou opérations financières de plus de 8000 euros.
Les opérations au guichet
Le dépôt d’espèce
Le dépôt d’espèce s’effectue auprès d’une agence de la banque du titulaire du compte. Le particulier doit alors remplir un bordereau de dépôt d’espèces qui permettra de prouver l’opération en cas de difficulté. Celui-ci contient différentes informations :
- Le nom du titulaire du compte
- Le numéro de compte
- Le montant versé en chiffre
- La décomposition de la somme versée en pièces et billets
- La date de dépôt
Cette opération peut se faire directement au guichet auprès d’un conseiller mais également de façon automatique auprès d’appareils nommés GAB (automates permettant de réaliser diverses opérations bancaires).
Un reçu est systématiquement transmis pour tout dépôt. Il peut prendre la forme d’un double du bordereau rempli par le particulier ou celle d’un récépissé édité par le GAB.
Contrairement au retrait d’espèces, il n’existe pas de montant maximal concernant les dépôts. Il se peut toutefois que la banque vous demande de justifier de la provenance de l’argent s’il s’agit d’une somme importante.
Enfin, il est également possible de déposer de l’espèce en monnaie étrangère par le biais d’une procédure spécifique appelée change manuel.
Le retrait d’espèces
Le retrait d’espèces s’effectue généralement aux distributeurs mais peut aussi être réalisé au guichet de façon exceptionnelle. Il est en effet important de savoir que les banques considèrent le retrait au guichet comme un dépannage et facturent donc généralement des frais.
La plupart du temps, les retraits se font soit auprès d’un DAB (distributeur automatique de billets), soit auprès d’un GAB (guichet automatique de banque).
La procédure diffère en fonction du lieu du retrait. Dans l’agence du compte, deux démarches existent :
- En établissant un chèque à son propre profit
- En utilisant un chèque de banque dit ‘chèque omnibus’ ou chèque de caisse émis d’un chéquier appartenant à la banque
- En ayant recours à un simple bordereau de retrait (procédure simplifiée de plus en plus courante dans les banques actuelles)
Lorsque le retrait d’espèces est effectué dans une autre agence, il est nécessaire de présenter son chéquier et une pièce d’identité en cours de validité afin d’établir un chèque à l’ordre de l’agence en question. Il est également possible d’utiliser sa carte bancaire directement au guichet, la procédure s’appellant alors le ‘cash advance’.
Les distributeurs de billets
Les retraits en France
Le retrait d’espèces au distributeur s’effectue à l’aide d’une carte bancaire. Elle peut être une simple carte de retrait et ne peut donc s’utiliser que dans les agences de la banque détentrice du compte. S’il s’agit d’une carte de paiement, les retraits pourront être réalisés dans les distributeurs de toutes les banques.
Toutes les banques stipulent des montants de retrait maximaux en fonction de la nature de la carte et des ressources du titulaire. Ces plafonds sont établis par jour, afin de limiter les possibilités de retrait en cas de vol, mais également par période de 7 jours glissants. Ces conditions d’utilisation sont obligatoirement précisées dans le contrat de souscription de la carte bancaire.
Il existe également des cartes spécifiques à certains publics, tels que les enfants mineurs ou encore les personnes interdites bancaires ou en situation de surendettement, dont les possibilités de retrait peuvent être fixées à l’avance, ou être limitées au solde du compte.
Aujourd’hui, la plupart des banques facture des frais aux clients retirant de l’espèce dans les distributeurs des autres banques, ceci afin de couvrir la commission qu’elles doivent reverser à la banque dont le DAB a été utilisé.
Les retraits dans les pays étrangers
Avec l’euro :
Avec la mise en place de l’euro, tous les billets sont identiques, quel que soit le pays dans lequel vous effectuez votre retrait. Il n’y a donc pas de modification dans l’emploi des distributeurs de monnaie. La seule condition est de posséder une carte bleue internationale (visa ou mastercard) et de vérifier que le distributeur les accepte.
Depuis le 1er juillet 2002, l’Union Européenne a imposé que les retraits ayant lieu dans les pays de l’Union Européenne (et non de la zone euro) bénéficient des mêmes conditions que s’ils avaient lieu en France. Il n’y a donc pas de coût supplémentaire au retrait.
Les monnaies étrangères
Les monnaies étrangères concernent les trois pays membres de l’Union européenne mais ayant refusé l’euro, à savoir le Royaume Uni, la Suède et la Finlande, ainsi que le reste du monde. Pour tous ces pays, une opération de change est donc nécessaire, puisque tout retrait dans un distributeur se fera dans la monnaie du pays.
Des coûts sont alors prélevés, comprenant une partie fixe et un pourcentage sur le montant du retrait. Il est donc judicieux de regrouper au maximum ses retraits.
Les opérations de change
Définition d’une opération de change
Une opération de change est une opération de rachat ou de revente d’une monnaie étrangère. En France, toutes les monnaies ne peuvent pas être achetées, il est donc nécessaire de se renseigner. Si la monnaie du pays en question est dans ce cas, il faudra alors retirer suffisamment d’euros avant son départ et changer son argent une fois arrivé sur place.
Les opérations de change interviennent donc dans le cadre de voyage à l’étranger, dans des pays situés en dehors de la zone euro (l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays Bas, le Portugal, la Slovénie, Chypre, Malte et la Slovaquie).
Leur objet est :
- Soit d’acheter des billets étrangers contre des euros
- Soit de revendre des billets étrangers non utilisés dans le pays lors du séjour
Où effectuer l’opération de change ?
Lorsque la monnaie du pays visité peut être achetée en France, l’opération de change peut être réalisée en France dans votre agence. Dans le cas contraire, elle ne pourra avoir lieu qu’une fois arrivé sur place. Il peut également être opportun d’acheter en France, des dollars US s’ils sont acceptés dans le pays en question, tout dépend du taux de change le plus avantageux.
Dans tous les cas, il est préférable de posséder une certaine somme dans la monnaie nationale en arrivant dans le pays, même si, dans la réalité, la plupart des aéroports est équipée de guichets de change.
Enfin, ces démarches peuvent être facilitées si vous possédez une carte bancaire internationale et si votre banque dispose d’agences dans le pays concerné. Il vous sera alors possible de retirer de l’espèce sur place.
Le coût
Règles de calcul
Le coût d’une opération de change comporte une part fixe qui varie en fonction des tarifs pratiqués par l’agence bancaire (voir les conditions tarifaires de la banque) et une part variable qui dépend du cours de la devise et de la nature de l’opération (achat ou revente).
Le cours de la devise
Le cours des monnaies varie chaque jour (sauf le franc CFA et le franc CFP), il dépend des cours interbancaires basés sur l’offre et la demande du marché des changes. Cette valeur est obligatoirement affichée dans chaque banque, aux côtés des tarifs pratiqués.
Depuis le 1er janvier 2002, toutes les devises des pays en dehors de la zone euro sont exprimées par rapport à un euro. Par exemple, un euro = 0.90 dollars US.
La commission des banques
Pour toute opération de change, les banques prélèvent un coût lui-même composé de deux données :
- 2 à 3 euros correspondant au temps de l’opération de change
- Une marge de trésorerie et d’immobilisation de la banque correspondant à la différence entre le cours de la devise à la vente et au rachat. Cette marge est plus faible pour les monnaies les plus couramment utilisées.
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