l’ISR est présenté par certains comme « la déclinaison financière et spéculative du développement durable » (1). L’ISR Investissement Socialement responsable se définit comme la volonté de l’investisseur de s’intéresser à des placements pour d’autres raisons que les seuls critères financiers et notamment les caractéristiques éthiques, sociales, gouvernementales et environnementales de son placement.
Typologie des investissements socialement responsables
Il existe cinq formes d‘investissement socialement responsable (ISR) :
– les fonds d’exclusion : ils se définissent selon une méthode d’exclusion des secteurs non respectueuses de la vie humaine (armement, jeu, tabac etc…)
– L’engagement actionnarial : également appelé activisme actionnarial, il désigne le fait, pour des investisseurs, d’exiger des entreprises dans lesquelles ils placent leur argent, une politique socialement responsable, notamment en termes de dialogue
– Les fonds thématiques : ils regroupent les investissements dans des activités favorables à l’environnement tels que les secteurs des énergies alternatives, de l’économie solidaire…
– Les fonds socialement responsables ou de développement durable : il s’agit d’entreprises cotées répondant à des évaluations des critères sociaux et environnementaux. Cette approche dite ‘positive’ s’oppose aux fonds d’exclusion puisqu’elle désigne les « best in class » plutôt que de sanctionner.
Développement et détournement des ISR
Les Nations Unies ont reconnus officiellement le principe de l’ISR en avril 2006, marquant ainsi une volonté mondiale de développer des pratiques financières respectueuses de l’environnement et de l’humain. Selon les rapports du CERES, les acteurs financiers semblaient en effet prendre en compte les facteurs environnementaux dans le choix de leur stratégie, notamment à cause des risques climatiques. Les placements ‘éthiques’ ont ainsi bondi de 70% en 2009 atteignant alors 50.7 milliards d’euros (2)
Et pourtant, l’Association Les amis de la Terre, vient de publier un rapport accablant pour les banques et les assurances qui, à grand effet de communication, auraient profité de l’attrait d’un ‘label environnement’ sur les clients alors même que les investissements proposés n’en respectaient pas la charte. Selon l’ONG, «Le résultat est atterrant: parmi les 89 fonds analysés, pas moins de 71 fonds contiennent dans leurs portefeuilles d’actifs au moins une des 15 entreprises controversées sélectionnées par les Amis de la Terre pour leurs pratiques sociales et environnementales désastreuses»
(1) B. Carayon, À armes égales, 2e Rapport , Septembre 2006, pp. 49-50
(2) Publication du centre de recherche Novethic en mai 2010
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