Lorsque l’on est propriétaire, changer de domicile et acquérir un nouveau bien s’avère souvent compliqué. En effet, un prêt n’étant pas transférable d’un bien à un autre, la question du financement se pose très rapidement : comment parvenir à faire coïncider la vente et le nouvel achat sans rencontrer de souci de trésorerie ? En ces temps de crise économique, il est en effet plutôt rare de vendre une maison rapidement. Pour faire face à cette situation particulière, le prêt relais constitue la solution idéale.
Qu’est-ce qu’un prêt relais ?
Le prêt relais est un montage financier conçu spécialement pour faire face au décalage de trésorerie qui se présente lorsqu’un propriétaire souhaite revendre son bien immobilier pour en acheter un nouveau. Il permet en effet de financer un projet alors que la vente de l’ancien bien n’est pas encore réalisée. Ce crédit permet de prendre le temps de trouver le bon acquéreur sans être obligé de « brader » sa maison pour disposer de l’argent nécessaire rapidement. Il s’agit d’un crédit de courte durée. Il est accordé pour quelques semaines ou mois, sans jamais excéder deux ans.
Le montant du prêt relais est calculé sur l’estimation du bien à vendre. Dans la plupart des cas, la banque accorde un crédit couvrant 60 à 80 % du montant estimé, en fonction du dossier des futurs acquéreurs.
Les différents types de prêts relais
Il existe deux types de prêts relais : le prêt dit sec et le prêt jumelé.
Lorsque le prix du bien convoité est inférieur ou égal à l’estimation du bien en vente, la banque accorde un prêt relais sec. Il constitue alors une simple avance de trésorerie, qui sera remboursée dans son intégralité dans la vente de la première maison. Ce prêt est très avantageux puisqu’il permet de ne rembourser que les intérêts et n’implique donc pas de mensualités élevées.
Lorsque le bien est d’une valeur supérieur celui en vente, l’emprunteur sera orienté vers un prêt relais jumelé. Il s’agit là d’associer au crédit in fine un prêt classique, dont le remboursement débutera dès la signature du contrat. Le second prêt correspond au montant de la différence entre le montant du prêt relais et le prix d’achat du nouveau bien. Les mensualités sont alors plus élevées puisqu’elles correspondent aux intérêts du prêt relais et au remboursement du prêt classique.
Quelles conditions pour souscrire ?
Les conditions pour souscrire un prêt relais sont identiques à celles d’un crédit traditionnel. Cependant, ce dernier impose que le foyer ne soit pas soumis à un taux d’endettement supérieur à 33 %. Dans le cadre d’un prêt relais, les établissements prêteurs acceptent d’augmenter ce taux à 38 %, à condition que l’endettement retombe à 33 % dès le prêt relais remboursé.
La souscription à un prêt relais étant relativement risquée, il est important, avant de signer, de bien se renseigner sur la situation immobilière du secteur géographique. Si les ventes sont relativement rapides, les risques restent minimes et le prêt relais s’avère intéressant et peu coûteux. A l’inverse, si le marché de l’immobilier n’est pas favorable et que les ventes se font rares et longues, mieux vaut se tourner vers une autre alternative. Le prêt relais entraine en effet des frais conséquents en cas de non vente du bien dans les délais impartis.
Pour être réactif et ne pas prendre le risque de manquer le bien convoité, le prêt relais est donc la solution idéale pour la plupart des foyers. Cependant, il est important de bien réfléchir et d’analyser la situation financière pouvant se présenter dans chaque cas de figure.
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